L'hyperactivité chez l'enfant

Découvrez cette fiche sur l'hyperactivité chez l'enfant : définition, causes, symptômes, diagnostic, traitements, conseils...

Conseil

DÉFINITION

 

L’hyperactivité ou scientifiquement « Le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) » est le trouble comportemental le plus fréquent chez les enfants et les adolescents.

 

Le TDAH toucherait 3,5 à 5,6% de la population en France.

 

L’origine de ce trouble est neurologique. Ses 2 caractéristiques principales sont l’inattention et l’hyperactivité (ou l’impulsivité).

 

Ce trouble perturbe le quotidien et a une influence aussi bien sur la vie personnelle, sur la vie familiale, sur la vie scolaire que sur la vie sociale.

 

Si le TDAH n’est pas pris à temps, il pourra avoir un impact sur la vie entière de l’individu, même devenu adulte.

 

 

CAUSES 

 

En aucun cas le TDAH n’est dû à un défaut d’affection ou à des problèmes psychosociaux. Ce trouble serait lié à la présence de certaines substances chimiques du cerveau. Il peut s’agir d’un trouble héréditaire.

 

Certains facteurs peuvent augmenter le risque de TDAH :

 

  • L’exposition du fœtus à certaines substances toxiques (alcool, tabac ou drogue)
  • Une méningite bactérienne
  • Un traumatisme crânien
  • La prématurité
  • Tout problème survenu à l’accouchement ayant pu causer un manque d’oxygène au nourrisson

 

 

SYMPTÔMES

 

Les premiers troubles du comportement arriveraient vers l’âge de 2 ans.

 

Le TDAH associe 3 symptômes :

 

  • Le déficit de l’attention
  • L’hyperactivité motrice
  • L’impulsivité

 

 

Des exemples du déficit de l’attention sont que l’enfant :

 

  • N’est pas capable de prêter attention aux détails ou fait des fautes d’inattention dans les devoirs scolaires ou d’autres activités
     
  • A du mal à soutenir son attention à la tâche ou dans les jeux
     
  • Semble ne pas écouter quand on lui parle
     
  • Ne respecte pas les consignes et ne parvient pas à terminer ses devoirs scolaires ou autres tâches
     
  • A de la difficulté à organiser ses activités ou ses travaux
     
  • Évite, déteste ou fait à contrecœur les tâches qui nécessitent un effort mental soutenu (comme le travail scolaire ou les devoirs à la maison)
     
  • Perd les objets nécessaires à ses activités (ex. : jouets, cahiers de devoirs, crayons)
     
  • Se laisse facilement distraire par des sources de stimulation externes
     
  • A des oublis dans la vie quotidienne

 

 

Des exemples d’hyperactivité et d’impulsivité sont que l’enfant :

 

  • Remue les mains ou les pieds, se tortille sur son siège ou manipule un objet sans arrêt
     
  • Se lève en classe ou dans d’autres situations où il doit rester assis
     
  • Court ou grimpe partout, dans des situations où cela est inapproprié, sans craindre le danger
     
  • A du mal à se tenir tranquille dans les jeux ou les activités de loisir
     
  • Est très actif ou agit comme s’il était « monté sur des ressorts »
     
  • Parle trop
     
  • Répond de façon précipitée à une question qui n’est pas encore entièrement posée
     
  • A du mal à attendre son tour
     
  • Interrompt les autres ou impose sa présence (ex. : fait irruption dans les conversations ou dans les jeux)
     
  • A de la difficulté à contrôler ses gestes et ses paroles dans les moments stressants, ce qui peut le rendre arrogant et, parfois, agressif dans ses paroles ou ses gestes
     
  • Tolère mal la frustration imposée par certaines consignes
     
  • A des sautes d’humeur

 

L’enfant doit présenter des symptômes depuis au moins 6 mois à un degré qui ne correspond pas au niveau de développement de l’enfant. Ils doivent s’exprimer dans plusieurs circonstances (domicile, école…).

 

Les symptômes ont tendance à être plus marqués lors de situations nécessitant une certaine discipline ou un certain effort, et à l’être moins lorsque l’enfant joue, vit une situation nouvelle ou est félicité pour ses bons comportements.

 

 

DIAGNOSTIC

 

L’âge moyen du diagnostic est 9-10 ans. Le diagnostic est compliqué, il n’existe aucun examen ou test permettant un diagnostic clair. En effet, il n’y a pas de signe neurologique ou physique.

 

Une évaluation approfondie de l’enfant et de son milieu de vie doit être réalisée par un professionnel de santé. Il peut utiliser divers outils comme :  

 

  • Les critères comportementaux définis par l’ouvrage Diagnostic and Statistical Manuel of Mental Disorders, 5e édition (outil principal)
     
  • Des tests psychologiques
     
  • Des tests neuropsychologiques
     
  • Certaines échelles comportementales remplies par les parents et les professeurs (ex : échelle de Conners)

 

 

TRAITEMENTS

 

Il n’existe pas de traitement pour guérir du TDAH mais il est possible de réduire les effets du trouble sur l’enfant.

 

Généralement lorsqu’il est bien soigné, l’évolution est favorable.

 

Chaque traitement est personnalisé, adapté à l’enfant.

 

Le traitement médical doit être associé à une intervention psychosociale : programme d’aide aux habiletés sociales, psychothérapie comportementale, thérapie familiale, soutien pédagogique ou participation à des activités sportives ou communautaires…

 

Le traitement médicamenteux principal est la prise de stimulants. Leur effet peut être comparé à celui obtenu lorsqu’on prend un café. Ils stimulent le centre d’éveil, par conséquent, ils aident à maintenir une certaine attention et à diminuer l’agitation.

 

Les effets indésirables de ce traitement sont la perte d’appétit et les troubles de l’endormissement. Ils peuvent aussi donner des maux de tête, des maux de ventre et entraîner des variations d’humeur (tristesse, irritabilité). Des tics peuvent apparaître ou être accentués, s’ils étaient déjà présents. Ces effets ont tendance à disparaître avec le temps.

 

Un enfant qui prend des psychostimulants peut perdre un peu de poids ou en prendre moins vite qu’avant. Ils ne nuisent pas à la croissance de l’enfant.

 

En plus des traitements médicamenteux, d’autres approches existent.

 

Une alimentation riche en oméga-3 serait favorable pour la concentration.

 

 

CONSEILS PRATIQUES À APPLIQUER DANS LA VIE DE TOUS LES JOURS

 

  • Confiez à votre enfant une seule tâche à la fois, et assurez-vous qu’il l’a bien faite avant de lui en donner une autre. Vous pouvez décomposer les consignes en étapes faciles à comprendre et à réaliser.
     
  • Évitez autant que possible de le laisser dans un groupe turbulent, ou de le mettre en présence d’une personne agitée ou impatiente.
     
  • Faites-lui faire ses devoirs et d’autres tâches demandant de l’attention, au calme.
     
  • Pour l’aider à se concentrer, réduisez les sources de stimulation et de distraction dans son environnement, comme la télévision, les jeux vidéo, la tablette et l’ordinateur. Favorisez les activités calmes.
     
  • S’il a de la difficulté à dormir, incitez-le à se dépenser physiquement durant la journée et à faire des activités calmes avant d’aller au lit. Créez une ambiance de détente avant l’heure du coucher (tamisez la lumière, mettez une musique douce, utilisez des huiles essentielles aux propriétés apaisantes, etc.).
     
  • Ayez toujours un œil sur lui : un enfant hyperactif risque plus que les autres de se blesser en jouant, car il n’a pas la notion du danger.
     
  • La force, les cris et les châtiments corporels ne sont en général d’aucune utilité. Lorsque votre enfant hyperactif dépasse les limites, demandez-lui de se retirer dans sa chambre pendant quelques minutes. Cette solution permet à chacun de retrouver son calme.
     
  • Évitez de tomber dans le cercle « agitation – punition – surveillance ». Vous risqueriez alors de contrôler davantage un enfant qui a besoin de bouger plus que les autres. Privilégiez donc les explications plutôt que les punitions.
     
  • Évitez de souligner ses erreurs : la motivation et les encouragements donnent de meilleurs résultats. Cultivez son estime de soi en le félicitant et en le remerciant lorsqu’il se conduit bien.
     
  • Reconnaissez vos limites avant de perdre patience et demandez de l’aide au besoin.

 


Voici des exemples d’associations que vous pouvez contacter :

 

 

 

Sources :

 

HAS santé. TDAH.
TDAH France
Naitre et grandir.

 

Auteur : Service Prévention et Promotion de la Santé de la MGP

 

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